Thursday, August 2, 2012: 2:30 PM
Faculty of Economics, TBA
Distributed Paper
Face à une rhétorique de modernisation des grandes entreprises publiques, cette contribution étudie l’organisation du travail post-taylorienne dans des activités jusqu’alors épargnées par la mesure du travail comme dépense d’énergie. Le cas de La Poste française, qui affronte actuellement la libéralisation des services postaux en Europe, est, à cet égard, heuristique pour comprendre les changements vécus par les organisations soumises à une double logique de marché et de service public. Nous analyserons les tensions générées par une rupture historique aux plans gestionnaire et organisationnel en confrontant les stratégies postales à la socialisation au travail des postiers afin de mettre en évidence de nouvelles formes d’organisation du travail. L’approche repose sur une comparaison territoriale (Méditerranée/Île-de-France) et générationnelle. La combinaison de plusieurs techniques d’investigation (observation participante au sein de la DRH de La Banque Postale, enquête longitudinale prospective par panel menée auprès d’apprentis conseillers financiers, monographie de bureaux de poste et exploitation de données statistiques) permet de croiser l’analyse de l’activité de travail aux politiques stratégiques d’emploi, de travail et de formation.