Friday, August 3, 2012: 11:45 AM
Faculty of Economics, TBA
Distributed Paper
Susana PEÑALVA
,
CEDeT/UNSAM, Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas (CONICET), Buenos Aires, Argentina
Privilégiant une approche cognitive du processus de formation, consolidation et fragilisation du modèle de l’
Estado de bienestar latino-américain, cette communication vise à retracer l’évolution historique des référentiels des politiques publiques qui ont façonné les modes d’intervention de l’Etat dans l’économique et le social dans les pays semi-industrialisés de la région – dont l’Argentine, « pionnière » à plusieurs égards, l’a été autrement récemment. Son expérience des trente dernières années permet d’illustrer les questionnements sous-jacents à la problématique du passage de la question sociale à la question politique dans un cadre où la mondialisation économico-financière semble accentuer les contraintes d’alignement des Etats, promouvant des politiques transnationales et l’émergence de nouvelles formes de
leadership différentiées dans leur répercussion locale. En toile de fond de l’analyse, qui cherche à dégager une mise en perspective comparative régionale, les notions de régulation et dérégulation se profilent à la base de nombre des transformations de l’action publique et des objectifs et instruments d’intervention sociale. D’autant plus dans des contextes institutionnels moins stabilisés que ceux des sociétés européennes au sein desquelles les formes de l’Etat-providence ont été construites et développées dans le deuxième après-guerre dans le but d’assurer la cohésion sociale.
Dans la restructuration contemporaine de l’Etat social s’articulent différentes logiques, certaines formes de mise en œuvre des politiques publiques, des nouveaux arrangements institutionnels. Revisiter l’expérience latino-américaine récente permet d’examiner les référentiels à l’œuvre dans la redéfinition des politiques sociales dans une période d’ajustement structurel (i.e. des formules de « compensation sociale », promues dans un premier temps, et de « cohésion sociale » diffusées plus tard). Mais vise aussi à identifier les dynamiques de support et d’opposition vis-à-vis des réformes institutionnelles qui permettent de spécifier les compromis résultants des interactions entre acteurs et processus de restructuration dont l’enjeu de management semble être de plus en plus national/transnational.