J’analyserai ces problèmes en m’appuyant sur une recherche menée en 2004/2005 sur les usages de la formation en entreprise. Cette comparaison internationale par le bas comporte une ethnographie dans trois sites industriels du même constructeur automobile dans trois pays. Dans chaque site le protocole d’enquête a été rigoureusement le même. Je me suis fait embaucher comme ouvrier pendant quatre mois et j’ai mené des entretiens biographiques.
Les résultats sont les suivants. La formation a été standardisée. Ses objectifs sont la préparation des ouvriers pour le travail et pour leur promotion. Cependant les objectifs n’ont pas été atteints et les effets de la formation sont hétérogènes : partout les apprentissages sur le tas accroissent les performances ouvrières mais la formation produit des effets variables d’un établissement à l’autre.
Le site argentin attend des projets qui le redynamiserait. La formation est une activité supplétive qui elle organise la mise en attente du personnel.
Les intérimaires du site français sont privés de formation mais les statutaires y participent lors de projets particuliers. Par exemple pour obtenir un avancement. La formation facilite la gestion duale de la main-d’œuvre.
Dans le site brésilien la formation accompagne les recrutements pour sélectionner la main-d’œuvre et assurer sa stabilité.
Ma communication analysera comment compare-t-on ces résultats.