The Methods of Management: an Answer to the Crisis?

La question de savoir si les méthodes de management sont susceptibles de représenter une réponse à la crise est complexe. Il faudrait préciser de quelle crise il s’agit, de quelles méthodes nous parlons. Il nous semble que différentes méthodes de management peuvent être considérées comme des réponses à différentes crises.

Si, dans un premier temps, les méthodes proposées sont susceptibles de rencontrer les attentes du personnel, elles conviennent en retour également aux employeurs sans que ne soit toujours évoqué leur impact sur la crise.

Une analyse transversale des mesures proposées nous amène à croire que ces méthodes se basent pour bon nombre d’entre elles sur la responsabilisation des individus et laissent à penser que chacun peut trouver son bonheur dans un monde idéal. Responsabilisation, responsabilité sociale, management participatif, mobilité internationale, carrière nomade, flexicurité, ranking, éthique, bonheur au travail sont autant de méthodes qui accorderaient aux individus le pouvoir d’être considéré,  d’agir en lien avec les autres acteurs impliqués et de trouver ce qui convient le mieux à chacun dans le monde du travail.

Nous reprendrons ces méthodes, présenteront leurs liens cachés et peu avoués aux différentes crises que nous connaissons. Au-delà d’intérêts divergents, ces méthodes semblent, en période de crise, se présenter comme un refuge, comme la solution idéale. En fait, sans le dire explicitement, elles tentent de répondre aux difficultés actuelles, voire d’anticiper les situations à venir. Elles nous laissent entrevoir des situations où les engagements souhaités et attendus de chacun prendront une autre forme, où les rapports de force seront différents. Ces méthodes peuvent être associées à des pratiques multiples faites d’aller et retour. Elles présentent des enjeux différents et relèvent de logiques entrecroisées. La théorie de la structuration et la théorie des conventions nous aideront à mieux analyser cette problématique.