La Subjectivité Des Femmes Qui Révèle La Sphère Privée: Une étude Sur La Manifestation #Sendeanlat

L’été 2013 en Turquie a témoigné une épanouissement dans la répertoire de l’action collective avec le mouvement Gezi qui était synchronique avec les autres mouvements de maïdan. Nous étudierons ce mouvement de la place publique féconde à analyses diverses d’un point-de-vue basé sur le genre. Nous nous focalisons sur deux aspects du mouvement dont le premier s’agit de la séparation entre la sphère privée et la sphère publique dont les frontières sont problématisées avec la mise en question de la notion de mahrem  particulièrement par la présence du mouvement féministe et du mouvement LGBTI dans le mouvement pendant que le deuxième s’agit de l’intégration de nouveaux moyens de la contestation comme la résistance festive, la performativité, la dérision, l’humour dans la répertoire de l’action collective. En se basant sur ces deux axes principaux, nous essayerons d’observer en quel points Gezi a été un mouvement queer-ing au niveau du genre et de la sexualité et comment il a transformé l’activisme sur ces sujets en construisant une sphère hybride entre l’espace physiquement occupé de la ville et l’espace virtuel grâce à l’activisme sur le média social.

 Afin de comprendre l’effet de ces transformations sur les sujets cités, nous nous concentrons sur l’activisme des femmes dans la période après le mouvement Gezi, particulièrement la mobilisation du hashtag #sendeanlat qui est l’un des exemples de l’activisme du média social organisé spontanément sur twitter après l’assassinat massacreux d’Özgecan Aslan le 11 février 2015. Pendant cette contestation réalisée dans l’espace virtuel, les femmes ont révelé les harcèlements sexuels et les viols qu’elles ont subi. À partir de cette mobilisation-là, on essayera de comprendre comment l’activisme au sein du parc Gezi a composé une expérience transformatrice qui met en question les relations du genre et la séparation de la sphère privée et la sphère publique.