De L'ecriture Comme Souffrance Au Travail à Une Reformulation De La Performativité.

De l’écriture comme souffrance au travail à une reformulation de la performativité.

Les pratiques professionnelles des secteurs sociaux, éducatifs, sanitaires et judiciaires sont affectées depuis un demi-siècle par d’importantes mutations éthiques, pragmatiques et épistémologiques. On propose ici de s’intéresser à celles des pratiques d’écriture, production et fourniture d’écrits, dans le contexte professionnel complexe de « l’éducation judiciaire ».

Une recherche multidisciplinaire dans une grande région française a permis de renouveler l’approche de cette pratique, souvent rattachée à l’idée de souffrance au travail, d’échec et de normalisation abusive ou de management communicationnel paradoxal. On peut ainsi montrer que des approches psychologistes, sociologicistes, pédagogistes ou historicistes  de l’écriture au travail ont participé de la construction de cet objet en objet partiellement dénié dans ses réalités pratiques, pour le plier à des approches s’intéressant systématiquement à « autre chose » que la dynamique essentielle du travail et de la pratique. On proposera qu’une approche radicalement performative de l’écriture au travail peut participer d’une restitution aux acteurs professionnels de leur autorité et du sens de leur activité.