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Le Néopopulisme Comme Pratique Sociomatérielle Organisée: Une Analyse De L'effet D'embrayage Des Médias Du Web 2.0.
Discours néopopuliste, médias sociaux, web 2.0, rôle des médias, analyse des communications, analyse des métacommunications, effet d’embrayage.
Jo M. Katambwe
Université du Québec à Trois-Rivières.
La recherche a isolé deux types ou catégories de reformulation du discours politique (Durand & Lits, 2005) dans les médias : celles qui proviendraient des médias d’élite et celles qui proviennent d’autre part des médias tabloïds (Mazzolleni, 2005, 2003), voire people (Dakhilia, 2009). Le Web 2.0 et les médias sociaux en général, puisqu’ils constituent une nouvelle façon de médiatiser l’information (Castells, 2001, chap.7 ; Castells, 2009, chap.5 ; Rissoan, 2011), ont une manière propre de reprendre et de reformuler l’action et le discours politique. Dans cette présentation nous faisons la proposition que les médias sociaux introduisent une nouvelle catégorie de reprise ou de reformulation différente des médias d’élite et des médias tabloïds et produisent un « effet d’embrayage » sur les processus et modèles organisant sous-jacents à la communication néopopuliste. Nous mettons à l’épreuve cette proposition d’un nouveau rôle informationnel des médias du Web 2.0 par le biais d’un examen de la congruence (« fit ») entre d’une part la structure de la communication néopopuliste, à savoir ses processus et modèles organisant, et d’autre part le mode de fonctionnement des médias sociaux. Une analyse sociomatérielle (Orlikowski, 2009 ; Barad, 2007) des médias du Web 2.0, une analyse thématique des messages (Semprini, 1996 ; Mucchielli & Paillé, 2013) ainsi qu’une analyse des reformulations et donc des métacommunications ou des évaluations (Martin & White, 2005) de la presse et de la littérature savante serviront à montrer l’ « effet d’embrayage » produit par la correspondance de ce discours néopopuliste avec les affordances et les fonctionnalités des médias sociaux.