Ntre Pauvreté Et Marginalisation : Relier Les Théories De Serge Paugam Et Du Féminisme Noir Pour Comprendre Les Défis Des Migrantes D'afrique Subsaharienne Au Maroc
Ce résumé examine comment la théorie sociale de Serge Paugam, qui se concentre sur la pauvreté et l'exclusion sociale, peut être liée au féminisme noir pour analyser les défis rencontrés par les migrantes d'Afrique subsaharienne au Maroc. En utilisant le concept d'intersectionnalité du féminisme noir, nous comprenons comment les facteurs de race, de genre et de classe sociale se croisent pour façonner les expériences des femmes noires. Dans le contexte de la migration au Maroc, ces femmes subissent une discrimination multidimensionnelle qui aggrave leur pauvreté et leur exclusion sociale.
Paugam met en avant le rôle crucial des liens sociaux dans la réduction des effets de la pauvreté. Les liens familiaux, par exemple, apportent un soutien matériel et émotionnel essentiel, tandis que les liens professionnels influencent les opportunités économiques et sociales des individus. Les liens sociaux informels, tels que les amitiés et les réseaux communautaires, jouent également un rôle important, tout comme les liens institutionnels avec les écoles, les hôpitaux et les services sociaux. Pour les migrantes, ces réseaux sont vitaux pour surmonter les défis liés à leur statut de migrantes et accéder à une aide nécessaire.
Au Maroc, les femmes migrantes d'Afrique subsaharienne sont souvent confrontées à des stéréotypes négatifs qui intensifient leur marginalisation et limitent leur accès aux services essentiels. Le féminisme noir critique les politiques qui négligent les différences raciales et de genre, menant parfois à leur exclusion des ressources sociales indispensables. En intégrant la théorie de Paugam sur la pauvreté avec le cadre du féminisme noir, nous pouvons mieux comprendre les défis spécifiques des migrantes et souligner la nécessité de politiques plus inclusives et équitables pour améliorer leurs conditions de vie.