L’Autorité Religieuse Pour Un Islam Au Féminin En Italie

En Italie, l'interaction et le dialogue entre les institutions de l'État et l'islam produisent des effets significatifs au-delà de l'objectif insaisissable d'une reconnaissance formelle par l'islam. L'évolution de la figure de l'imam en est un exemple frappant. Ce dernier assume une pluralité de fonctions dans de nouveaux processus qui le sortent du contexte traditionnel de la mosquée et l'exposent aux dynamiques d'un espace public caractérisé, selon Berger (1967), par le « nouveau pluralisme religieux » de l'époque contemporaine.

C'est dans ce scénario que l'imam a pris une centralité, dans la sphère des figures d'autorité religieuse traditionnelles, d’un l'islam « migrant » vivant la condition de religion minoritaire, jouant non seulement le rôle de lien entre la communauté et la mosquée, mais aussi celui de leader et de représentant « politique » dans l'espace public.

Cette évolution crée progressivement un espace inédit dans le champ religieux pour la valorisation de l'élément féminin (Rhazzali 2017). Dans le contexte de la multiplication des fonctions confiées aux imams, les femmes leaders trouvent également leur place en remettant en cause un modèle exclusivement masculin de leadership communautaire, suivant le modèle de d'autres pays à majorité musulmane (Dirèche 2010).

Nous sommes donc confrontés à un processus de changement complexe, et les demandes des communautés et des institutions de l'État finissent par produire de nouveaux rôles liés à des dimensions importantes.

Avec la création des figures de la « Murchida » en Italie, grâce également au soutien obtenu par le biais de cours de formation offerts par un consortium d'universités italiennes, certaines femmes musulmanes commencent à revendiquer leur rôle public de « Murshidat », contribuant ainsi à la consolidation de cette nouvelle figure.

Quel est le rôle des femmes dans la sphère religieuse en Italie ?

Quels sont les différents domaines d'intervention religieuse des femmes ?