Appauvrissement ET Inversion DES Rapports De Pouvoir : UNE Analyse DU Rapport AU « Travail De La Terre » ET De La « Location DU Travail » ENTRE Autochtones ET NON Autochtones Dans LE Département De GRAND-Lahou

Le secteur agricole en Côte d’Ivoire demeure un pilier majeur de son économie dont les non nationaux ont contribué au rayonnement régional et international. Source d’enrichissement national et individuel, l’on constate cependant, une certaine distance entre les autochtones et les « travail de la terre ». Partant d’études menées dans le département de Grand-Lahou, principalement sur les productrices d’attiéké, un mets très prisé en Côte d’Ivoire et hors du pays, la communication a pour objectif de montrer comment les populations participent à construire leur propre dépossession et leur appauvrissement à travers la « location du travail » de production et leur rapport de plus en plus distant au « travail de la terre ». L’étude montre, en effet, que dans des rapports de travail où les autochtones cherchent à se positionner comme les « employeurs », les « supérieurs hiérarchiques » des allogènes et des allochtones, il s’opère au fils du temps, une inversion des rapports de pouvoir avec un déplacement des compétences dans le travail de production et dans le processus de commercialisation. Les analyses se basent à la fois sur des données secondaires et sur des données primaires. Ces dernières ont été collectées à partir d’un ensemble d’entretiens menés avec une trentaine de participants sélectionnés par effet boule de neige.