Sur Le Dépassement De L'impuissance Politique Pour Une Culture Écologiste.
Nous expliquerons dans un premier temps ce qu’on entend par « malaise démocratique ». Cette expression du sociologue Jan Spurk se manifeste concrètement dans plusieurs sondages qui montrent que les citoyen.ne.s québécois.e.s et canadien.nes sont attaché.e.s à la démocratie, mais sont majoritairement insatisfait.e.s de la manière dont elle est pratiquée aujourd’hui, tout en ne sachant pas comment dépasser cet état. Il s’agit d’un « sentiment d’impuissance politique » qui doit être résolu afin d’envisager une culture écologiste.
Nous proposerons dans un deuxième temps quelques pistes pour ce dépassement, basées sur des données qualitatives empiriques. Il se développe à la Cité écologique une culture d’ « encapacitation » correspondant dans une large mesure à ce que les pragmatistes ont appelé la « démocratie comme mode de vie ». Les habitant.e.s semblent avoir assimilé un « ethos démocratique » grâce à certaines conditions sociales, notamment : une pédagogie alternative et continuelle basée sur la « méthode de l’expérience » ; un travail du territoire par ses habitant.e.s afin de le rendre productif ; une « spiritualisation » des objets matériels ; un système de pensée existentialiste et humaniste basé sur des préceptes concrets, tel que la « communication non violente » ; et enfin, un « bricolage » administratif et légal afin de collectiviser les biens, la terre, et les revenus monétaires.