Critique Des Médias Vers Une Réalité Incisive : Le Pouvoir Et La Perception De La Violence

La réalisation culturelle par les médias et les réseaux sociaux serait due au fait d’une « image » de la réalité en constante reconfiguration. Toutefois, est-ce que cette image inscrite dans la contemporanéité serait dans une interdépendance entre les structures et les relations du pouvoir mondialisées résultant de l’image de la violence et de l'injustice ? Ainsi, les paradoxes de la réalité véhiculés par les médias, vérifiés par cette critique, sont, d’une part, que l'individu peut choisir et sélectionner des informations diffusées consciemment et, d’autre part, que les médias peuvent même construire la réalité dominante. Les médias comme les réseaux sociaux convergent vers un événement récent et important, qui consiste en une grande réalité incisive composée de nouvelles illusoires ; autrement dit, cette réalité n’a aucun sens historique par rapport à l’esprit du temps (Zeitgeist). Dans ce sens, des références à l'œuvre de Niklas Luhmann, Die Realität der Massenmedien (La réalité des médias de masse, 2009), permettent d’analyser le système des moyens de communication de masse. D’après ce théoricien, la construction de la réalité suit les lois internes de l'établissement médiatique en tant que pouvoir : la manipulation est orientée par des moyens vers un renforcement de la mémoire sociale. C’est ce qui détermine la façon dont les moyens de communication se développent. Le caractère constructif de Luhmann implique nécessairement une orientation raisonnable et méthodologique dans le cadre de la théorie critique des médias et de la culture. Une critique sera donc formulée à l’égard de l’image des transformations au moyen de la technologie numérique, de l'Internet et de la convergence des médias, mettant ainsi en lumière la perception de la violence et de l'injustice par rapport aux différentes formes de représentation et de reproduction du pouvoir.