Action collective des jeunes d'une communauté et modes de subjectivation

Notre recherche s’oriente à des formes d’inventivités sociales situées dans des territoires dites “périphériques” de la société brésilienne. L’étude s’interèsse aux pratiques socioculturelles et politiques des jeunes qui cherchent à mettre en place des dispositifs et mécanismes collectifs de lutte sociale (micropolitique) pour faire face aux problèmes issus des conditions précaires de vie. Plusieurs enjeux sont présents dans cette expérimentation sociale – autour d’un programme germinal de développement communautaire durable – menée par un collectif (jeunes du quartier et chercheurs universitaires). Le programme  est constitué d’ateliers, axés sur la culture et l’art, avec l’objectif de déployer une stratégie de valorisation des ressources positives du quartier et de mobilisation des habitants autour du projet de dévellopement.  Des problématiques abordés dans les ateliers: résidus solides (transformation des déchets et de l’environnement), web/internet (création de blogs et réseaux sociaux), vidéo-documentaires (mémoire culturelle du quartier), littérature (récits de vie et d’actions de jeunes), break (création socio-pédagogique et culturelle), femmes (construction d’une culture politique), santé sociale (résistances face aux négligences des organismes publiques) et jeunes en action (inventions de méthodologies participatives). L’articulation entre les ateliers vise à la construction d’un réseau juvénil local capable de réflechir et agir conjointement par une gestion  collective.  « Programme germinal » ayant par but, sur le plan de l’intervention socioclinique, de potentialiser les capacités et compétences téchniques et politiques des jeunes du quartier. Sur le plan théorique, la recherche vise les effets d’engagement des jeunes dans une micropolitique et leur mode de subjectivation et de singularisation.