Wednesday, August 1, 2012: 10:45 AM
Faculty of Economics, TBA
Oral Presentation
Le contexte géopolitique récent a favorisé l'apparition de discours nouveaux quant à la représentation de la démocratie; En particulier sont apparus des toponymes, tels "la place Tahrir" ou des chrononymes tels "le Printemps arabe". Dans les médias d'information générale du monde francophone, ces toponymes et chrononymes ont fonctionné de manière paradoxale comme les noms propres de processus, légitimés par cette nomination et de ce fait exemptés de légitiimation argumentative, discursive, politique. La manifestation dans les espaces publics, rues et place, liée à des noms de lieux rapidement sacralisés par les médias a fait renaitre un imaginaire de "l'Agora", espace de la démocratiie ancré dans la réalité urbaine de la vie ordinaire. Ce phénomène discursif s'est génaralisé à de nombreux noms de lieux. Curieusement, pourtant, certaines places n'ont pas bénéficié de la même onction démocratique par les médias. Ainsi les "indignés" de la Puerta del Sol, ou de la Place Syndagma n'ont pas bénéficié de la même légitimation discursive. Ceux de "Wall Street"sont restés une curiosité. Cette valorisation de l'expression citoyenne dans les espaces publics s'est accompagnée de la promotion de slogans élémentaires: "Dégage!". Parallèllement une propagande intensive, de type marketing, a valorisé dans ces contextes les services de communication de marques d'entreprises mondialisés de communication.
Dans l'après-coup des événements, les carences de symbolisation et d'argumentation remettent les supports et média devant un réel difficile à traiter, les enjeux politiques étant restés camouflés dans la glorification de formes d'expression supposées à la fois spontanées et "modernes". Dans les oripeaux de la démocratie originaire et de la démocratie assisté par ordinateur.
L'exposé de ces paradoxes s'appueira sur l'analyse de textes journalistiques francophones d'information générale.