Poïésis Entre La Raison Et La Sensibilité

Face au phénomène de la puissance des images dans notre société contemporaine, il conviendrait de réfléchir à la participation de l’artiste par ses représentations qui servent à la convergence technologique pour leur art. Qu’est-ce que cela dans les conditions techniques du présent pour un art total par les nouveaux médiums de l’art ?

Jürgen Habermas dans son oeuvre Théorie de l’agir communicationnel, 1987, analyse les systèmes qui coexistent dans la société. Cette analyse traite de la reproduction matérielle, de la logique de la technologie dans le processus d’adaptation des technologies conformément aux objectifs, en maintenant des relations politiques, culturelles et économiques. À partir de la rationalité communicationnelle par une réflexion phénoménologique, Habermas développe un concept de rationalité, dans une pratique rationnelle de communication, qui signifie la résolution, l’évaluation discursive de chaque expression prétendue (Geltungsansprüche). Le discours ou l’argumentation sont la clé de l’instance d’un comportement rationnel. Habermas distingue le discours théorique, le discours pratique, la critique esthétique, que les médias reflètent pour que l’objectif de la communication puisse être accessible et pertinent.  Donc, les arts, que cherchent-ils dans cette dimension de l’univers des apparences conditionnés aux formes pragmatiques pour réaliser leurs objectifs, moyennant le processus des nouveaux médiums ? Dans cette approche de la raison et de l’esthétique, il conviendrait d’analyser les nouveaux médiums de l’art, aujourd’hui, parce que nous ne sommes pas à la recherche d’une démystification, d’un éclaircissement (Aufklärung), mais de la légitimité de l’art depuis le début du XXI siècle, en ce sens, se référant à une poïésis entre la raison et la sensibilité.