Migration, Genre, Racisme Et Militantisme Dans Les Pays Du Sud- Brésil.
Les inégalités et l’oppression, héritières du colonialisme et de la colonialité, sont notables dans le contexte actuel et se révèlent clairement dans les politiques migratoires (MARINUCCI, 2017), adoptées au niveau mondial. Notre proposition est de réfléchir aux interfaces entre migration, genre, racisme et activisme dans les pays du Sud, sur la base de la discussion du projet de recherche Femmes migrantes noires de la diaspora au Brésil - Cartographie des oppressions.(Conseil National de Recherche et Développement-CNPq). En effet, nos réflexions théoriques concernent les intersectionnalités (CRENSHAW, 1989; HIRATA, 2014) et se traduisent dans le quotidien de femmes noires migrantes de divers pays dont les expériences sont plongées dans des situations de violence. Ils réinventent les chemins et les manières de dénoncer au monde les colonialités qui s’obstinent à agir sur leur corps. En ce sens, l’activisme constituent de puissants dispositifs d’insurrection et de résistance, à l’évocation de récits contre-hégémoniques et aux processus de lutte pour les droits humains des femmes noires migrantes. L’étude adopte la méthode des images et des rapports en groupes opérationnels (HOEFEL ET AL, 2023), qui consiste en l’utilisation de langages artistiques et imagés – à travers des ateliers sur les droits de l’homme et la photographie. Les vulnérabilités et les potentiels favorisent la création de nouvelles formes d’activisme et la garantie des droits de l’homme. Les résultats obtenus se poursuivent dans la construction d'un chemin de visibilité sur le contexte contemporain de vie de ces femmes migrantes/réfugiées et d'autres femmes noires de migration interne au Brésil (Alcantara-MA), dans lequel les ambiguïtés de ce champ social qui prennent les enjeux actuels sont mis en avant et nécessitent de nouvelles approches et partenariats qui prennent en compte ce « nouveau monde » et ses conséquences pour les êtres humains.