Enseignement Supérieur Et Handicap Au Maroc

Notre communication portera sur un aspect peu étudié et souvent omis dans l’étude des inégalités d’accès aux études supérieures, à savoir le handicap physique. La situation de handicap physique a des retombées conséquentes sur les personnes qui la vivent mais aussi sur leurs familles.

Une étude précédente a porté sur des étudiants infirmiers mal voyants et non-voyants et sur leur vécu au sein de l’institut a révélé bon nombre d’inégalités qui concernent non seulement les conditions d’accessibilité et de déplacement mais aussi des difficultés qu’ils rencontrent pour s’adapter au contenu pédagogique et technique lors de leur formation et de leur stage.

Cette intervention présentera les résultats de la continuité de ce travail, en explorant la problématique dans d’autres établissements, notamment les facultés de Casablanca et quelques écoles et instituts supérieurs.

Notre travail consiste en une étude qualitative ayant pour objectif d’étudier ces inégalités et leur impact sur le rendement et l’avenir de ces personnes. A travers une observation non participante puis des entretiens semi-directifs avec les étudiants et les enseignants de ces établissements, nous répondrons aux questionnements qui suivent :

Quel rapport y-a-t-il entre le handicap et le capital social et culturel des familles comme définis par Bourdieu sur les opportunités éducatives de leurs enfants ? Les filières et les opportunités proposées et accessibles à cette catégorie de personnes sont-elles satisfaisantes ou alors les comportements, le choix et les perceptions des personnes en situation de handicap sont le résultat du pouvoir normatif (Foucault) des institutions dont les établissements d’enseignement supérieur ? Notre travail questionne enfin les conditions de déplacement, d’accessibilité et d’apprentissage pour savoir s’ils sont équitables et conformes aux textes et aux circulaires.