PRO-Haiti (2010) : UN Programme D'enseignement Supérieur Pour Comprendre La Récente Mobilité DES Étudiant.E.S Haïtien.NE.S AU Brésil

Wednesday, 9 July 2025
Location: FSE039 (Faculty of Education Sciences (FSE))
Distributed Paper
Jean FABIEN, Universidade Federal de Sergipe, Brazil, State University of Campinas (Unicamp), Brazil
A partir d'août 2011, un groupe d’environ 89 étudiant.e.s haïtien.ne.s arrive au Brésil dans le but de poursuivre leurs études, brutalement discontinuées par le séisme du 12 janvier 2010, dans les meilleures universités publiques brésiliennes. Il s’agit, dans le cadre de la coopération entre les pays du Sud global, du plus grand groupe d’étudiant.e.s - de surcroît des étudiant.e.s noir.e.s - depuis l’ouverture du Brésil au phénomène de l’internationalisation universitaire en 2011. Cet article s'inscrit dans le cadre d’une recherche plus ample, qui concerne la mobilité académique des étudiant.e.s haïtien.ne.s au Brésil, en prenant comme base de réflexion le Programme d'Urgence en Enseignement Supérieur Pro-Haïti, élaboré et financé en 2010 par la Coordination pour le Perfectionnement du Personnel du Niveau Supérieur (CAPES). Née du constat des lacunes de la production intellectuelle, celle du Brésil en particulier, sur ce type de migration, la recherche en question se veut, de manière générale, pionnière dans la discussion sur la migration académique et qualifiée des Haïtien.e.s au Brésil. Quelle était la nature du programme Pro-Haïti? Quels ont été ses rôles dans la formation académique des étudiant.e.s haïtien.ne.s? Pour tenter de répondre à ces questions, il sera nécessaire de revoir la bibliographie sur la migration haïtienne, de présenter et décrire le programme Pro-Haïti et d'analyser les premières données recueillies à partir d'une méthodologie qualitative et quantitative. Les résultats préliminaires de l'enquête, menée entièrement en ligne, montrent que la majorité des étudiant.e.s haïtien.e.s interviewé.e.s choisissent de rester vivre au Brésil après leurs études, certains sont titulaires d'une maîtrise ou d’un doctorat, tandis que d'autres sont retournés en Haïti, y restent ou ont transité vers les États Unis, le Canada ou la République Dominicaine.