Les Protestations Brésiliennes De Juin 2013

Cette exposition a comme objectif présenter une morphologie critique des protestations brésiliennes de juin 2013 pour mettre en cause les sens politiques qui ont été déroulés à partir de la visibilité du pouvoir des formes d'organisation horizontale et de l'action directe. Un des sujets plus significatifs est la question sur la mobilisation tant des militants que des gens qui, en général, sont allés à la rue sans aucune unité idéologique claire. C’est-à-dire, il s’agit de situer le problème des émotions et des passions impliquées par l’action dans une perspective non seulement focalisée sur les justifications politiques, mais principalement sur la dimension pratique du procès qui les a conduit vers une expérience subjectivement plus concrète et plus intensive. Dans cette direction interprétative, il faut reprendre l’histoire du Brésil contemporaine, surtout les trois dernières décennies, qui correspondent au période démocratique. L’héritage de la résistance au régime dictatorial a été potentialisée par l’invention et dissémination pour toute la société civile organisée, aussi dans l’État et le monde du travail, des dispositifs de participation sociale, «à la gauche», et de mécanismes de responsabilisation individuelle, «à la droit». Les « journées de juin » ont démontré le carrefour et la massive intensification d'un procès de mobilisation de la subjectivité, qui a été accumulée par les savoirs et technologies créées pendant la consolidation de la démocratie. Cependant, ceci a été produit à côté d'un déclin croissant des mouvements sociaux et des organisations de représentation de la classe ouvrière. Les «journées de juin» présentent une problématisation stratégique pour comprendre mieux la centralité de cette injonction généralisée à la participation et responsabilisation, de laquelle la mobilisation subjective est son principal effet politique actuel.