516.7
Franchised Central America: Migration and Labor Dynamics

Thursday, July 17, 2014: 9:30 AM
Room: 415
Oral Presentation
Tanguy SAMZUN , Sociology, CEMCA, Mexico DF, Mexico
Delphine MERCIER , Centro de Estudios Mexicanos y Centroamericanos, Mexico
Malgré d'incontestables progrès économiques et politiques au cours des deux dernières décennies, l'Amérique Centrale continue d'être une terre de forte émigration. Certes la recrudescence de la violence et de la criminalité dans la zone n'est pas un facteur qui contribuera à renverser la tendance, mais la plus grande intégration des économies centraméricaines dans les circuits de la mondialisation des activités productives laissait espérer aux populations de meilleures opportunités. Afin de comprendre les raisons d'une émigration quasi structurelle, nous inviterons le lecteur à faire un petit détour par l'histoire de l'économie coloniale et de ses divers modes de production et d'exploitation des richesses. Ce regard historique indique quelques pistes pour  comprendre les formes productives adoptées à l'heure actuelle mais celles-ci seront principalement analysées à partir d'une cartographie de ses principaux flux migratoires.  Cette cartographie tiendra compte de la diversité et de la spécificité des espaces productifs locaux, ruraux et urbains, les premiers étant porteur de nombreuses mutations sociales, dans la famille ou le travail par exemple; les seconds donnant l’occasion d’évoquer la place qu’occupent certains secteurs productifs dans la mise en mouvement des centraméricains, ceux de la maquila, de la construction ou encore du tourisme. Mais c'est bien à l'articulation de ces dimensions, à la fois géographique, économique et sociale que cette communication entend défendre la thèse d'une mise sous franchise de l'isthme centraméricain, bande de terre devenue réceptacle d'activités productives, légales ou illégales, le plus souvent déléguées et sous-traitées, et où la transnationalisation des espaces n'est pas tant synonyme d'ouverture que d'enclavement.