Is There a Medicalization of the Facial Appearance?

A partir d’une recherche au sein d’espaces de la réparation faciale en France et au Royaume-Uni, on se demande : jusqu’où observe-t-on une médicalisation de l’apparence, et par quels dispositifs se traduit-elle ?

On peut avancer qu’il existe des normes d’apparence que les institutions médicales et judiciaires encadrent. La problématique du normal et du pathologique imprègne les jugements des chirurgiens du visage qui nous rappellent le caractère souvent monstrueux de certains de leurs patients auxquels ils ne chercheraient pas à rendre la beauté mais à rapprocher d’une norme d’humanité. Une posture pouvant aller à l'encontre des associations d'aide aux personnes défigurées, qui militent pour un élargissement des normes d'apparence.

Aussi, sans proposer de typification du rapport entre réponse sociale et réponse chirurgicale, en suivant des personnes touchées par une forme de défiguration et les professionnels qui les prennent en charge sur un temps long, on peut distinguer des formes d’expérience de l’anormalité faciale fonction des appuis institutionnels disponibles dans chaque pays.

Pour aborder ces questions on pourra tirer des éléments de la mise en place des techniques de transplantations du visage au cours des années 2000 et de leurs modes de légitimation.