288.9
Articuler Les Modèles Classiques De Stress Professionnel Aux Grilles D'analyse Des Perceptions De Justice Au Travail

Wednesday, 18 July 2018: 10:54
Location: 501 (MTCC SOUTH BUILDING)
Oral Presentation
Samantha VILA, Université de Montréal, Canada
De nombreuses recherches s’intéressent aux conditions de travail et à la santé mentale à travers deux modèles prédominants : le modèle demande-latitude-support de Karasek et Theorell (1990) et le modèle déséquilibre-effort-récompense de Siegrist (1996). Le modèle de Karasek et Theorell permet de comprendre comment de fortes demandes (tant psychologiques que physiques) issues de l’organisation du travail, le manque de latitude décisionnelle et le manque de soutien social peuvent avoir un impact sur la santé mentale des travailleurs entrainant des troubles tels que la détresse psychologique. Le modèle de Siegrist permet d’analyser l’organisation du travail dans des systèmes d’échanges dans lesquels un débalancement entre des efforts et des récompenses perçues peuvent entrainer certains troubles psychosociaux chez le travailleur. Malgré leur pertinence, ces modèles présentent deux limites. Premièrement, ils ne permettent ni de décrire les spécificités propres à chaque profession, ni les relations de pouvoir présentes sur les lieux de travail (Kristensen, 1995). Deuxièmement, ces modèles s’intéressent peu à l’impact des injustices liées à l’organisation du travail. L’objectif de cette communication sera de proposer un modèle d’analyse articulant les modèles classiques avec le concept de la justice organisationnelle de Greenberg (1993) et les principes de justice au travail de Dubet (2006).