Face Aux Inégalités Environnementales, La Mise Au Vert d’Un Groupe Minoritaire :Engagements Musulmans Et Mobilisations Partisanes En Belgique Et En France
Cette communication met en lumière la participation politique d’individus et de groupes sociaux souvent appréhendés comme peu enclins à s’engager politiquement. Loin d’un cadrage politico-médiatique sensationnaliste du lien entre quartiers populaires et écologie, l’accent est mis sur les modalités routinières d’entrée en écologie.
Je postule l’existence de trois pôles des mobilisations écologiques : le pôle des quartiers populaires, le pôle religieux et le pôle partisan. Ces trois pôles recoupent en creux des différences générationnelles, genrées, de CSP, qui dessinent des profils hétéroclites de militants. Surtout, ces pôles, qui doivent être pensés de manière relationnelle, ne sont pas mutuellement exclusifs et sont susceptibles de se chevaucher. Si on retrouve des individus engagés sous un label de l’« écologie populaire », d’autres utilisent au contraire l’écologie comme une pratique élitiste. Ce clivage est structurant au sein du groupe enquêté : s’agit-il de proposer un mode alternatif d’écologie ou de rejoindre une écologie mainstream ? La communication souligne autant les convergences dans les formes d’engagement écologiques d’un groupe minoritaire, que les divergences, voire les stratégies de distinction enson sein.