L'acc�s Au Logement Des Jeunes Fran�ais : Pour Quelle Ind�pendance ?

Les jeunes français doivent faire face à des difficult�s d’int�gration de plus en plus aiguës dans tous les domaines de la vie sociale : accès au travail, dans des conditions stables et en rapport avec leur niveau de qualification, accès au logement, accès aux droits sociaux, etc. Ces difficult�s en font la population la plus en butte à la vuln�rabilit� sociale et à la pr�carit�.

De ce fait, les enjeux qui pèsent sur les politiques publiques de jeunesse apparaissent importants : les n�cessit�s sont grandes de voir se d�velopper des actions publiques permettant de s�curiser les parcours, de garantir un �gal traitement des diff�rentes g�n�rations, notamment en termes de protection sociale.

Pourtant, le paysage des politiques publiques françaises laisse plutôt apparaître des actions �parses, relevant de tous les niveaux de d�cision, comportant peu de r�flexions sur les façons de d�gager des valeurs, des objectifs communs, des modes d’accompagnement en convergence.

Dans ce contexte, notre communication s'attachera à analyser l'accès des jeunes au logement ind�pendant. Nous partirons d’une première approche objective pr�sentant les manières actuelles des jeunes de s’installer dans un logement. Le coût financier apparaît comme un obstacle s�rieux à cette prise d’ind�pendance. L’aide �conomique de tiers comme la famille et/ou des acteurs publiques est souvent requise ; ce qui n’est pas sans cr�er de profondes in�galit�s sociales.

Cette première approche objective sera compl�t�e par une entr�e compr�hensive qui abordera les liens subjectifs que les jeunes entretiennent avec le logement. Les jeunes apparaissent ancr�s en diff�rents endroits : le logement ind�pendant ; lieu d’apprentissage de l’autonomie ; la maison familiale : v�cue comme un lieu d'ancrage. La construction des espaces d’autonomie ne signifie pas absence de liens. L’analyse de la fonction de ces liens permet de requestionner la notion d’ind�pendance et de d�pendance juv�nile, autrement que sous un angle �conomique.