Between Promise and Risk. RFID, a Controversial Technology

La protection de l’environnement et de la santé des personnes, la sécurité publique et des chaines logistiques, la maîtrise de la demande d’électricité, sont des nouvelles opportunités de développement pour l’Identification par Radio-Fréquences (RFID). Des objets et des environnements communicants - faits de réseaux de capteurs, d’étiquettes électroniques, de lecteurs, d’infrastructures réseau - sont aujourd’hui développés avec un objectif de traçabilité et de contrôle : tracer des objets ou identifier des personnes, surveiller des comportements, localiser des produits, modéliser et faire des prédictions statistiques. Invisible, la RFID fait déjà partie de notre quotidien et son déploiement à large échelle est préconisé au niveau gouvernemental.

Pourtant, lorsqu’on observe ses différentes applications, notamment celles orientées vers le grand public, force est de constater que le marché de cette technologie tarde à trouver ses usagers. Car son déploiement massif ne va pas sans risques et fait l’objet d’un débat public émergent. Des controverses sociales et scientifiques se construisent progressivement autour des risques et des problèmes associés à certains usages de l’identification par radio-fréquences : risque d’atteinte à la vie privée, risque sanitaire, risque écologique, risque socio-professionnel.

En nous fondant sur une analyse des controverses, nous essayerons de montrer les termes du débat sur la technologie RFID et de cartographier les risques que les acteurs concernés lui attribuent lorsqu’ils s’expriment publiquement.

La recherche dont nous faisons état dans cette communication a été réalisée à partir de trois terrains d’enquête : la presse écrite grand public et spécialisée, que nous avons analysée quantitativement et qualitativement ; les laboratoires de R&D en systèmes RFID, que nous avons approchés par des entretiens et par observation directe lors de manifestations publiques; une expérimentation d’usage dans le domaine de la santé, que nous avons suivie par observation participante.