« Je Fais Ce Que Je Peux ». Les Pratiques d’accompagnement Et Assistance Aux Pauvres Au Chili

Cette contribution porte sur les politiques contemporaines d'assitance au Chili. Plus spécifiquement, sur l’analyse des pratiques d’accompagnement psychosocial à familles vulnerables. Ce travail est le résultat d’une enquête ethnographique réalisée au travail de visitation domiciliaire des travailleurs sociaux à Santiago. J’interroge les enjeux de la pratique assistentiels contemporaine ainsi comme les limites d’action tant des intervenants comme des sujets assistés dans un contexte d’intervention précaire et précarisée. Cette politique a été associée à la nouvelle vague des politiques sociales inspirée dans l’approche de la Banque Mondial : « la gestion du risque social ». Elle aspire à articuler des mécanismes de transferts monétaires conditionnés («Conditional Cash Transfert Programs») avec des de pratiques de traitement de type assistantiels et promotionnels. À partir d'un approche de genre, l’analyse va se concentrer sur la gestion et le gouvernement du social au niveau local, notamment, à partir de la configuration sociologique des rapports assistentiels (entre assistants et assités). Je propose discuter les formes de circulation et de transference des contraintes liées à la gestion assistentiels (bureaucratiques, administratives, financières) entre les familles et les intervenants  et voir comment les mécanismes d’adaptation des uns, mettent en tension les subjectivités des autres (au niveau professionnel, éthique, affectif, etc.). Ainsi, je veux remarquer que la nouvelle logique de gestion du social s’appuie sur une intervention à double cible qui traite et qui met sous contraintes tant aux pauvres comme aux intervenants.