Logement Et Sructures D'accueil Des Usagers De La Psychatrie : Les Enjeux De La Reconfiguration Socio-Politiques De 6 Pays Européens

L’hôpital psychiatrique assurait jusque là un hébergement à long terme. Avec les grandes réformes de la psychiatrie et le développement des neuroleptiques  le suivi médical des patients  peut se réaliser en  dehors de l’hôpital.  L’intégration sociale du patient passe par l’accompagnement de professionnels de structures médico-psycho-sociales. Ce nouveau modèle, en rupture avec le modèle “asilaire” est porté par l’OMS et se développe progressivement en Europe.   Le logement apparait comme un déterminant majeur de santé et d’intégration sociale. Des dispositifs socio-politiques d’'accompagnement et de maintien dans le logement des personnes en situation de handicap psychique ont vu le jour. En effet, comme les autres citoyens, les patients  de la psychiatrie doivent avoir la possibilité de vivre dans un environnement social qui regroupe tous les lieux de vie : la famille, le logement, l’école, le travail, les loisirs. Est ce une utopie ? Comment renforcer les soins psychiatriques, dans la communauté, avec une dés-hospitalisation raisonnable ? Comment éviter l’héritage de l’ancienne relation asymétrique entre la médecine psychiatrique et la société ? Quelles sont les alternatives aux longs séjours en hôpital sur le territoire européen ? 

A partir d’une socioanalyse sur le terrain de 6 pays européens, notre communication se propose de montrer comment dépasser la notion de handicap et accroitre les possibilités d’accès aux soins psychiatriques et de prise en charge dans le milieu ordinaire . Elle précise comment des solutions adéquates  sont trouvées en zones urbaines ou rurales quelque soit le pays. Elle dévoile les rapports de pouvoir, les conflits d’intérêt et les enjeux idéologiques, socio-politiques et socio-economiques qui sous tendent cette  reconfiguration de la psychiatrie et de la santé mentale.

Notre projet de recherche porte sur les situations française, luxembourgeoise, belge, grecque, suisse et roumaine. Il bénéficie d’un financement Européen.