Technologies De Communication Et inégalités En Côte D'ivoire

Au début il n’y avait que la radio nationale en Côté d’Ivoire à l’échelle nationale, et internationale : RFI, BBCI et VOA. C’est 3 ans après l’indépendance, en 1963 qu’est née la télévision nationale. Les deux media nationaux n’étaient pas accessibles partout. Il a fallu un programme d’installation des stations relais pour permettre aux chefs-lieux des départements d’accéder au média d’Etat. Le manque de couverture totale et parfaite demeure toujours dans les localités les plus reculées. Ce n’est pas le cas des media internationaux. S’agissant des presses écrites d’Etat et celles étrangères, même aujourd’hui, les quotidiens papiers ne parviennent à certains bureaux de presses des chefs-lieux de région qu’en fin d’après-midi. Quant à ceux mis sur internet, ils ne sont pas accessibles par tous et dans toutes les régions pour des raisons de manques d’ordinateurs et surtout de réseaux de communication ou de perturbations constantes de couverture de ces réseaux.

Depuis 1990, un développement rapide des technologies de communication se fait. Les chaînes de télévisions étrangères se sont multipliées par le canal satellitaire. Les radios de proximités ont pullulé du fait de l’avènement du multipartisme. Pendant la guerre, une télévision des rebelles a fonctionné dans la zone occupée. Cette hétérogénéité de ces technologies pose un réel problème de maîtrise des flux informationnels, tant montants que descendants. Le contrôle des émissions devient de plus en plus difficiles tant dans l’éducation même des jeunes que dans l’information de ces jeunes et des adultes. Certaines personnes ferment leurs appareils récepteurs pour cette situation et celle de la perversité. La question des non-usages des media est complexe en Côte d’Ivoire. L’accessibilité de tous aux media qui était vue sous le seul angle de la démocratie et des libertés, révèle des effets pervers de diverses natures. L’étude empirique vise à mieux cerner le tout.